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Publié le 4 août 2025

Développement du secteur financier thèmes principaux

Le développement du secteur financier (DSF) fait partie des efforts déployés par la DDC pour réduire la pauvreté dans les pays partenaires en permettant aux communautés pauvres et vulnérables d'accéder aux services financiers, ce que l'on appelle l'«inclusion financière». L'inclusion financière signifie que les individus, les ménages et les entreprises ont la possibilité d'accéder à une gamme de services financiers appropriés, fournis de manière responsable et durable par des institutions financières formelles, et qu'ils ont la capacité de les utiliser. Jusqu'à 1,7 milliard de personnes dans le monde sont exclues du système financier. L'inclusion financière n'est pas une fin en soi, mais elle est mentionnée parmi les cibles de nombreux des objectifs de développement durable (ODD). Le développement du secteur financier et l'inclusion financière sont donc essentiels pour permettre la réalisation des objectifs de développement durable (ODD).

Éducation financière

L'éducation financière enseigne aux individus les pratiques de gestion financière liées aux revenus, aux dépenses, à l'épargne, à l'emprunt, à l'inflation, à la protection offerte par les assurances et à l'investissement. Le système éducatif des pays en développement échoue souvent à offrir une éducation financière appropriée.

L'éducation financière permet d'améliorer la compréhension, l'utilisation et l'exploitation des services financiers, tout en prévenant les conséquences négatives d'un usage inadéquate de ces mêmes services (par exemple, le surendettement). Une bonne compréhension de l'argent et des services financiers peut également aider les personnes à faibles revenus à mieux faire face aux fréquentes pénuries de liquidités et à améliorer leur processus de prise de décision.

Inclusion financière des femmes

L'inclusion financière des femmes consiste à fournir aux femmes à faible revenu des outils financiers efficaces et abordables pour épargner et emprunter de l'argent, effectuer et recevoir des paiements, et gérer les risques, dans le but de favoriser l'autonomisation des femmes et de réduire la pauvreté. Il est particulièrement important d'accroître l'inclusion financière des femmes, car celles-ci sont touchées de manière disproportionnée par la pauvreté, en raison de la répartition inégale du travail et du manque de contrôle sur les ressources économiques.

Epargne

L'épargne est particulièrement importante pour les ménages dont les revenus sont faibles et irréguliers. Elle constitue l'un des principaux produits financiers qui aident les personnes pauvres à subvenir à leurs besoins. Les ménages ont besoin d'épargner pour réduire leur vulnérabilité face à des chocs tels que les catastrophes naturelles, les mauvaises récoltes, la perte d'emploi, la maladie ou le décès d'un proche. Il existe différentes méthodes d'épargne qui permettent aux personnes pauvres d'être incluses financièrement, allant du compte d'épargne individuel à l'épargne collective et, plus récemment, à l'épargne numérique, toutes soutenues par la DDC.

Crédit

Le crédit est généralement conçu pour soutenir l'entrepreneuriat et réduire la pauvreté. Il s'agit d'un moyen de permettre aux propriétaires de petites entreprises et aux entrepreneurs d'accéder à des capitaux. L'idée est de donner aux emprunteurs les moyens d'agir en les aidant à créer une entreprise capable de générer des revenus et de se développer.

En raison de nombreux manquements tels que des types de crédits inadéquates, le manque d'intérêt des institutions financières ou des risques perçus comme trop élevés, les Micro Petites et Moyennes Entreprises (MPME) n'ont dans de nombreux pays qu'un accès limité au crédit et aux autres services financiers dans de nombreux pays.

Assurance inclusive

L'assurance inclusive aide les personnes pauvres à gérer les risques (tels que la maladie, le décès, les mauvaises récoltes, etc.). Elle englobe différentes approches visant à atteindre les populations non desservies, mal desservies, vulnérables ou à faibles revenus des marchés émergents grâce à des produits d'assurance adaptés et abordables. L'assurance est une stratégie efficace pour faire face aux catastrophes et permettre un redressement plus rapide.

Envois de fonds

Pour de nombreux pays pauvres, les envois de fonds constituent un pilier de leur économie. Ils permettent d'assurer la subsistance des personnes restées au pays tout en contribuant à la croissance et au développement. Les ménages peuvent ainsi investir dans l'éducation et les petites entreprises, et les femmes des zones rurales peuvent renforcer leur indépendance. Les envois de fonds constituent également une porte d'entrée vers l'inclusion financière ; ils ont déjà pris une importance bien plus grande que l'aide au développement. Ils permettent d'épargner et de réinvestir dans la communauté locale, peuvent servir de moteur au développement local et jouer un rôle d'amortisseur face à l'instabilité macroéconomique.

Services financiers numériques

La transformation induite par les technologies numériques a des répercussions profondes sur les prestataires de services financiers traditionnels et remodèle les secteurs financiers, les institutions et les produits/services, désormais connus sous le nom de « finance numérique ». Elle offre des opportunités pour favoriser l'inclusion financière et la croissance durable. Elle est devenue un moteur essentiel de l'inclusion des personnes non bancarisées à travers le monde.

Approches fondées sur les systèmes de marché pour le DSF

L'approche des systèmes de marché en matière d'inclusion financière consiste à prendre en compte tous les aspects du système des marchés financiers et à s'efforcer de travailler sur les obstacles qui en excluent les pauvres. Cette approche vise à soutenir le développement de systèmes de marchés financiers inclusifs et autonomes afin qu'ils deviennent de plus en plus indépendants de l'aide extérieure en catalysant des changements systémiques permettant d'obtenir des résultats à grande échelle. La DDC adopte une approche d'inclusion financière en matière de DSF, qui vise la durabilité et l'échelle en renforçant les acteurs du secteur financier à quatre niveaux : la demande, l'offre, les infrastructures et les conditions-cadres (politique, réglementation et surveillance).

Gouvernance des institutions financières

Une gestion et une gouvernance solides sont des conditions essentielles à l'inclusion lorsqu'il s'agit d'institutions financières. L'institution doit disposer des ressources financières, du savoir-faire et des processus institutionnels nécessaires pour gérer un volume plus important de transactions moins prévisibles. Une propriété claire et la transparence permettent un meilleur contrôle par les clients et renforcent leur confiance. L'institution doit être solvable financièrement et afficher un taux élevé de recouvrement des prêts. Les déposants potentiels se sentiront plus en sécurité et utiliseront davantage les produits et services financiers dont ils ont besoin.

Gestion de la performance sociale

La gestion de la performance sociale (GPS) sert à atteindre des objectifs sociaux clairement définis et à placer les clients au cœur de la stratégie et des opérations. Il existe un ensemble de pratiques permettant de mesurer la GPS. Ces pratiques constituent les Normes Universelles de Gestion de la Performance Sociale et Environnementales (GSPE) (dites les « normes universelles »), développées par Cerise+SPTF (Social Performance Task Force). Ces normes universelles permettent d'évaluer les changements résultant des interventions menées dans le cadre des projets. La DDC est l'un des principaux bailleurs de fonds du SPTF.

Études de cas

Les études de cas 1 à 7 ont été réalisées dans le cadre d'un programme de la DDC qui a permis à des étudiants en master d'universités suisses de rédiger leur mémoire de fin d'études sur un thème lié au programme de développement du secteur financier de la DDC dans les pays en transition et en développement. Mis en œuvre par Intercoopération, ce programme s'inscrivait dans la contribution de la DDC à l'Année internationale de la microfinance proclamée par les Nations Unies en 2005.